Arthur Hoffmann

Dans le traviail d’Arthur Hoffmann le tableau devient un objet tendu entre sa présence physique dans l’espace que nous partageons et l’écran qu’il ouvre pour notre regard. Les plages colorées ne renvoient pas tant à une forme d’abstrac- tion qu’à un jeu optique qui négocie avec le réel. Diffusés à l’aérosol les pigments produisent une texture veloutée en surface qui accentue l’effet de flou hypnotique. Ce dernier actualise les fumato et renvoie au flou gaussien des logiciel de traitement d’image. De plus, entre l’acidité des bords au teintes fluorescentes et l’indéfinition chromatique du centre de la toile, l’artiste se joue de références tant analogiques que numé- riques. Il nous convie donc à la fois à une expérience visuelle contemplative et à opérer une réflexion sur les frontières de plus en plus poreuses entre réalité matériel et virtuelle